Toute bonne chose (aussi délicieuse soit-elle) a une fin

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C’est avec un petit pincement que je vous fais part de ma décision de mettre fin à mes activités citrouillesques. Après tout, pendant des années, j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à partager ma passion des citrouilles mais là, rendue à l’automne de ma vie, je sens le besoin de faire place à de nouveaux défis. 

Bien que le gaspillage des citrouilles demeure encore trop présent, force est de constater qu’il y a de la relève en ce qui a trait à la sensibilisation face à cet état de fait; ils et elles sont de plus en plus nombreux-ses à prendre publiquement la défense de ces grandes laissées-pour-compte. Heureusement! Je ne suis d’ailleurs pas inquiète quant à la disponibilité d’informations de qualité concernant les citrouilles; il n’y a qu’à se promener un peu sur le net pour le constater.  

Je ne peux faire mes adieux sans vous dire un grand MERCI, vous qui m’avez appuyé de toutes les manières. Vous saurez vous reconnaître. Ça a été un privilège de vivre cette aventure pleine de sens pour moi. À travers elle, j’ai pu actualiser l’héritage culinaire provenant de mes aïeules, transmettre des connaissances acquises dans mes études en nutrition, déployer mes talents de créatrice de recettes et de photographe, tout ça,  sans jamais manquer d’inspiration. Bien qu’il soit arrivé qu’on me jette des regards moqueurs, j’ai surtout ressenti de l’affection et du respect face à ma démarche, et cette reconnaissance m’a été précieuse. Merci à ma famille et mes amis-es complices, ainsi que toutes les personnes qui ont visité mon site, essayé mes recettes et émis des commentaires. Merci aussi aux producteurs-trices, nutritionnistes, recherchistes, journalistes et médias qui ont multiplié la portée de mes actions. Nous avons participé ensemble à rendre notre monde meilleur.

Mon site Ma citrouille bien-aimée de même que ma page Facebook Citrouilles et petits fruits en sont donc à leur dernière saison. Profitez-en pour imprimer vos recettes chouchou et pourquoi pas me faire un dernier coucou?

Avec tout mon respect et en toute humilité, 

Louise Gagnon, alias (pour encore quelques mois) Madame Citrouille 

Rêver … et passer à l’action!

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Parmi les grands plaisirs que vivent les gens qui cultivent des citrouilles – que ce soit dans leur champs (ou celui d’un-e ami-e), leur petite cour, leur jardin communautaire ou même sur leur balcon – il y a indiscutablement le bonheur de rêver à la prochaine saison des récoltes. Ça réchauffe l’âme de penser à cette période bénie où l’on se promènera sans bottes d’hiver et encore moins avec une cagoule! Même s’il fait un froid polaire et que ça peut sembler saugrenu, il n’est pas trop tôt en janvier pour planifier ce que l’on compte bien planter plus tard dans l’année. Pourquoi ? Un, parce que c’est une façon qui en vaut bien une autre de s’aider à passer au travers des rigueurs de l’hiver en faisant une sorte de diversion et deux, parce que la vente des semences bio et locales 2022 est déjà amorcée et j’ai réalisé que le seul semencier québécois que je connais à vendre des graines de citrouilles Lady Godiva a annoncé qu’il était déjà en rupture de stock. Ouch! Et pourquoi des semences bio produites au Québec? Pour l’économie locale et l’environnement et aussi parce qu’elles sont de qualité et exemptes de pesticides et d’OGM. Elles sont aussi éprouvées quant aux particularités de notre climat et, grâce aux plantes patrimoniales, on favorise une plus grande biodiversité. Ce qui est non négligeable en considération des changements climatiques qui renforcent le besoin pour une plus grande variété de plantes qui offrent des caractères différents et qui assurent ainsi au bout du compte rien de moins que notre survie. Avis à toutes les personnes intéressées. De plus, la plupart des semenciers offrent un service de commande en ligne très fiable et livrent les semences par la poste. Le seul hic je dirais c’est qu’il y a quant à moi un choix assez limité quant aux variétés de citrouilles.

Chez mon amie Joanne qui a gentiment bichonné pour moi différentes sortes de courges dont celles-ci qui ne sont pas des citrouilles malgré leur belle rondeur. On voit que ce sont des potirons à cause de leur pédoncule cylindrique et spongieux. Plus précisément des Govinda blanches… malheureusement un peu décevantes au goût…

Voici quelques adresses québécoises et leur marchandise semencière citrouillesque:

Jardins de l’Écoumène
Pour la citrouille styrienne (à graines nues ou sans écales), la citrouille algonquienne, et la citrouille Cheyenne Bush dont la précocité et le port buissonnant la rende particulièrement intéressante pour les petits jardins et pour la culture en large contenant.

Jardins de la Gaillarde
Pour la citrouille Montana Jack, une variété hâtive de citrouille pour, entres autres, décorer à l’Halloween.

Semences du Portage
Pour la citrouille styrienne (à graines nues ou sans écales).

Ferme coopérative Tourne-Sol
Pour la citrouille Winter Luxery Pie (voir ma fiche).

Les semences du batteux
Pour la citrouille Jack-O-Lantern, la citrouille André Comeau et la citrouille styrienne (les deux dernières étant à graines nues ou sans écales).

Le noyau
Pour la citrouille à tarte (New England) et la citrouille Penobscot, une variété patrimoniale (communautés abénakis du Vermont) qui pousse un peu comme une courgette.

Deux adresses américaines pour d’autres variétés citrouillesques:

Johny selected seeds
Pour la citrouille New England Pie.

High mowing seeds
Pour la pseudo-citrouille Jack-be-little.

Pour la bonne gestion de vos semences

Bon à savoir…  les semences de courges, dont les citrouilles, peuvent se conserver jusqu’à 5 ans. Or si vous n’utilisez pas vos sachets de semences en entier l’année où vous les achetez, prenez alors la peine d’indiquer dessus l’année d’achat, vous éviterez ainsi de conserver trop longtemps vos semences. 

Et faites de beaux rêves…

2021, l’année de la citrouille confite!

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En cette mi-décembre, à l’aube de la nouvelle année, je peux dire que mon année citrouillesque a été charmante et en grande partie sous le signe de la citrouille confite! Quelle fierté de faire soi-même des fruits confits à ce point délicieux. Ils sont de loin supérieurs à bien des fruits confits vendus sur le marché. Avec une teinte ambrée et translucides, ils sont appétissants et se mangent comme des bonbons (pour une dégustation inusitée, essayez-les, accompagnés d’eau-de-vie à la citrouille) et font les meilleurs desserts du temps des fêtes (gâteaux, biscuits, brioches, scones, etc.)… quel bon timing!

Je n’avais jamais fait de fruits confits avant mais je rêvais pourtant depuis longtemps d’en faire avec de la citrouille. Je pensais que ce serait compliqué à faire mais finalement ça ne l’a pas été grâce aux conseils que m’ont donné le talentueux et généreux chef pâtissier Patrice Demers ainsi que Camilla Wynne, la reine des conserves sucrées. D’abord surprise que ni un ni l’autre n’avait fait l’expérience de confire de la citrouille, ça m’a finalement donné une motivation supplémentaire pour me lancer! Le premier a partagé avec moi la méthode qu’il utilise, soit la méthode classique tandis que j’ai appris la méthode dite moderne dans un des ateliers donnés par la deuxième. Mon expérience citrouillesque et le fait que j’avais du temps devant moi n’ont pas nui non plus. Ainsi, par le passé, j’ai eu l’occasion de découvrir que les citrouilles à graines nues ont une texture différente et restent fermes après une cuisson prolongée (voir mon Chutney épicé pomme-citrouille), comparativement autres citrouilles. J’ai donc décidé de faire de la citrouille confite à partir des deux citrouilles à graines nues que j’avais, soit une Beppo, offerte par Sébastien Angers de la Ferme L’Odyssée à Ste Monique de Nicolet, et l’autre, une Lady Godiva (je suppose), achetée au kiosque du Potager Mont-Rouge au Marché Jean-Talon de Montréal) et de faire un test comparatif avec de la citrouille Winter Luxery Pie, qui n’est pas une citrouille à graines nues, achetée chez Nino au Marché Jean-Talon). Mon intuition fut la bonne car les citrouilles hybrides cultivées pour leurs graines nues, sans écales, et injustement dénigrées pour leur chair au goût neutre, se prêtent merveilleusement bien au procédé. Leur chair conserve leur tenue à la cuisson et absorbent tous les parfums qu’on veut bien leur offrir. J’ai pu en tirer quelques conclusions mais il me reste encore plusieurs point d’interrogation. Ainsi, il est apparu clair que la chair des citrouilles à graines nues était nettement plus intéressante que la chair de citrouille Winter Luxery Pie pour faire des fruits confits. Avec mon esprit scientifique, je n’ai tout de même pas éliminé les citrouilles « ordinaires » de la course. Il faut dire que j’ai fait mes tests en novembre et décembre. À cette période de l’année, les citrouilles « ordinaires » ont un degré de maturité relativement avancé donc leur concentration en pectine est plus faible; cela influence sûrement la texture à leur désavantage. Et peut-être que les citrouilles à graines nues sont moins affectées par ce facteur du fait de leur texture unique. C’est d’ailleurs une règle dans le monde des confitures, d’utiliser des fruits à peine mûrs ou mûrs à point et ainsi d’éviter les fruits trop mûrs. Tout ça pour dire, qu’il n’est pas impossible que les citrouilles « ordinaires » (qui ne sont pas à graines nues) comme la Winter Luxery Pie puissent faire des fruits confits plus fermes si on ne tarde pas à les confire alors que les fruits n’ont pas un degré de maturité avancé. Il me faudrait tester cette hypothèse en procédant une prochaine fois en fin septembre ou octobre. De plus, plusieurs recettes de confiture à la citrouille recommandent de faire les cubes à l’avance et les faire sécher à l’air 24 heures, ce que je n’ai pas fait. Ça n’a pas eu de conséquences pour les citrouilles à graines nues mais peut-être que ça aurait aidé pour d’autres types de citrouilles…?…. Bref, j’ai déjà des projets pour l’an prochain. À suivre… En attendant, vous pouvez dès maintenant aller voir en détail la recette de citrouille à graines nues confite selon les deux méthodes, traditionnelle et moderne. Je vous livre en passant ma recette de panettone qui fait honneur à ces petits bijoux. Du bonheur à partager…

Sur ce, je vous souhaite le plus agréable et délicieux Temps des Fêtes! Et une Nouvelle Année remplie d’espoirs!

– Louise Gagnon, alias Madame Citrouille

Citrouille, charge mentale et pleine conscience

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Pour plusieurs personnes, même parmi les mieux intentionnées, aux lendemains de l’Halloween, les citrouilles ayant servi de décoration équivalent à un surcroît de poids sur leurs épaules. Malheureusement. C’est triste pour les personnes qui souffrent d’une charge mentale excessive. Et aussi pour les citrouilles, qui risquent d’être abandonnées et se joindre à d’affreuses statistiques. Bien sûr, pour citer Éric L’Enverdeur – Tu vas pas jeter ça, « la citrouille la plus facile à gérer est celle qu’on n’achète pas ». Et je renchéris en disant qu’une Halloween sans citrouille peut être parfaitement festif. S’il est trop tard à cette date pour retourner en arrière, retenons l’idée pour l’an prochain, sans culpabilité. Mais là, disons qu’au départ les intentions étaient de cuisiner la citrouille et puis, trop c’est trop; le sentiment de lourdeur est tel que c’est votre peau que vous voulez d’abord sauver. Eh bien premièrement sachez que je suis sensible à votre désarroi. Je vous invite bien sûr à demander de l’aide (ou de donner votre citrouille à quelqu’un qui va l’apprécier), histoire de partager la charge, mais surtout à prendre soin de vous. Soit dit en passant, au sujet de la « pauvre » Cendrillon, je souhaite qu’on se défasse une fois pour toutes du rôle de servante accolé aux femmes et l’idée qu’il faille un prince charmant pour nous en délivrer. Et si on reconnaissait enfin notre pouvoir? Dans un autre ordre d’idée, j’ai envie de vous proposer quelque chose qui change de la routine et qui s’approche d’un rituel de pleine conscience appliqué à la citrouille (même si je ne me prétends pas spécialiste) pour transformer ce qui a l’allure d’une corvée en une expérience de connection avec vous-même (et peut-être d’autres personnes) et qui a le potentiel d’être libérateur. La voici:

1) Respirez bien

2) Faites monter en vous la gratitude. Prenez le temps de reconnaître ce que la citrouille a parcouru comme chemin, dans le temps et dans l’espace, pour se rendre à vous; de la graine qui est le produit de milliers d’années de sélection humaine (d’abord par les peuples autochtones) à sa mise en terre par un producteur local jusqu’à sa récolte et à sa livraison en passant par la contribution du soleil, des insectes pollinisateurs, de la pluie, etc. Concentrez-vous aussi sur ce que la citrouille vous a apporté de positif en tant que de décoration (beauté, surprise, créativité, joie, amusement, etc.) et ce qu’elle a encore à offrir en tant qu’aliment [(source de plaisirs gustatifs, source d’énergie, d’éléments nutritifs, de couleur, de moelleux, de passe-partout, de substitut (œufs, sucre et/ou gras), etc,] et connectez-vous à elle avec ce sentiment de gratitude.

3) Prenez le temps de ressentir la façon dont la citrouille stimule vos sens à toutes les étapes de sa préparation. Par rapport à son poids, sa forme, sa couleur, sa texture à l’extérieur, à l’intérieur, sa dureté, sa capacité percussive, son odeur… Sans jugement. Est-ce facile ou difficile pour vous de la couper? Avez-vous un bon couteau du chef pour y arriver? Avez-vous la force suffisante pour couper la citrouille crue? [Si la réponse est non, sachez que ce n’est pas obligé de la couper ni de la peler pour procéder à sa cuisson. Je dis ça en passant au cas où ça pourrait vous soulager d’un poids. Vous pouvez tout simplement la mettre au four entière, avec son pédoncule et la cuire jusqu’à tendreté à 180 C (375 F)]. Une fois que la citrouille a exposé sa chair et ses graines, quelles sont vos sensations, visuelles, tactiles et gustatives? C’est sec? Mouillé? Gluant? Collant? Sucré? Jusqu’à quel point? Parfumé? Amer? Seriez-vous du genre à apprécier une tonne d’épices avec ou préféreriez-vous plus de subtilité? Etc., etc.

Et c’est ici que je vais vous laisser adapter cette formule (qui n’a rien de magique) à vos goûts et à vos besoins en espérant que vous ne verrez plus votre citrouille comme un poids de trop sur vos épaules mais comme un aliment complice de votre bien-être. Pour des idées de recettes et autres trucs pour poursuivre l’aventure de manière savoureuse,  je vous invite à vous promener sur mon site pour y puiser de l’inspiration. Vous y trouverez d’ailleurs la façon que je juge la plus simple pour conserver votre citrouille (en la congelant sous forme de purée) pour l’utiliser plus tard, dans des temps plus sereins. J’ai aussi développé une foule de recettes pour utiliser vos provisions de purée… c’est sûr qu’il y a quelque chose pour vous. Sinon, faites-moi part de ce qui, à votre avis, manque. Enfin, je vous souhaite une très Joyeuse Halloween … et une tout aussi agréable post-Halloween!

Solidairement et citrouillesquement vôtre,

Louise Gagnon, alias Madame Citrouille

Citrouille et bbq

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Voilà c’est parti pour la saison des grillades de toutes sortes et des hamburgers en particulier. Au moment où j’écris ces lignes, j’ose espérer qu’on pourra bientôt se réunir dans nos cours et partager de bons moments autour du bbq. On n’y penserait pas spontanément mais, oui, la purée de citrouille maison a sa place dans l’univers festif de la cuisine estivale. Encore faut-il en avoir sous la main. Pas évident en ce temps de l’année sauf pour ceux qui comme moi ont fait des réserves. Alors si vous êtes de ces personnes privilégiées, je vous invite à essayer ma recette de pains à hamburger à la citrouille… ils voleront la vedette! Sans oeufs, ni beurre… ces petits pains briochés seront appréciés par tous les invités de votre garden party, végétaliens ou non.

De plus, pour une expérience citrouillesque amusante, je vous propose de faire des pains pita à la citrouille. De toutes mes recettes de boulange, c’est LA recette la plus facile et rapide à faire. Juste pour le spectacle de voir le ballon qui se forme à la cuisson d’un pain pita, ça en vaut la peine. Alors pourquoi ne pas en profiter pour faire la cuisson au bbq de ces pains originaires du Moyen-Orient. Là encore, c’est sûr que vous allez impressionner. Il pourront alors être servis à l’apéro, avec une tartinade telle un hummus ou en accompagnement de brochettes genre souvlaki. Pendant l’été, ces pains-pochette seront aussi appréciés pour préparer des sandwiches qui agrémenteront assurément tout joyeux pique-nique …

Plus tard, au mois d’août, quand on aura maintes fois grillé des courgettes, poivrons et champignons, on pourra pour faire changement, renouer avec des variétés de citrouille précoces, offertes dans certains marchés. Elles aussi seront à exploiter sur votre bbq en réalisant par exemple cette recette de brochettes de boeuf et citrouille grillée d’inspiration coréenne.

Sur ce, je vous (nous) souhaite un superbe printemps!

De la citrouille pour Pâques? Absolument!

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Profitant d’une des dernières journées où le thermomètre osait aller sous zéro, j’ai fait le ménage de mon congélateur et entreposé pendant ce temps les aliments gelés à l’extérieur sur mon balcon. Force fut de constater qu’il me restait encore pas mal de purée de citrouille. Combattre le gaspillage c’est aussi ça, faire l’inventaire de ce qu’on a et l’utiliser à temps. En faisant aller ma machine à inspirations, je n’avais qu’une seule envie, donner un coup de baguette magique aux brioches du Carême traditionnelles. Appelées hotcross buns chez nos amis ou voisins anglophones, c’est une tradition chez plusieurs familles québécoises d’en manger pendant la période qui précède Pâques. (Les plus vieux se rappelleront peut-être le temps où on en vendait chez Steinberg). Peu sucrées, elles sont souvent parsemées de raisins secs, de zeste d’agrumes et d’épices comme la cannelle. Elles sont divines encore tièdes après leur sortie du four ou, le lendemain, tranchées et rôties au grille-pain puis tartinées de beurre … Bref, même si elles sont dites de Carême, on est loin de penser quand on s’en délecte au jeûne ou quelqu’autre cruelle restriction de cet acabit.

Pour ma recette de brioches du Carême à la citrouille, je me suis inspiré de la recette « traditionnelle » sans citrouille de La petite bette (celle avec de la levure) en remplaçant en grande partie le lait par de la purée de citrouille maison et en ajoutant du gingembre confit.

J’ai fait tremper des raisins de Corinthe dans du rhum, mais ça aurait pu être un autre liquide sans alcool comme de l’eau vanillée par exemple. L’usage d’un robot muni d’un crochet ou autre accessoire pour pétrir la pâte est fortement recommandé mais à la lumière de mon expérience minimaliste, ce n’est pas indispensable. Tout comme pour toutes les autres recettes de ma section Boulange. C’est plus de jus de bras, j’en conviens. Mais outre faire de l’exercice, ça permet de bien sentir la texture de la pâte et apprivoiser pour ainsi dire la bête. Quant à la cuisson, je me suis fait conseiller par Christina Blais, qui en connaît un bout sur la boulange et la chimie alimentaire. La température de cuisson des brioches doit être plus basse que si on cuit du pain en cocotte. Je dois aussi à mon ancienne superviseur à la maîtrise en nutrition de m’avoir inspiré et encouragé à oser la boulange au levain. À ce propos, elle et moi nous préférons malgré tout les brioches à la levure plutôt qu’au levain. Mais c’est une question de goût, et pour l’avoir tentée, la version au levain de La petite bette est parfaite. Assurez-vous toutefois d’avoir un levain pas très acide, le plus fraîchement nourri possible. Faites-moi part de vos tentatives si jamais vous allez de ce côté avec de la citrouille. En fait, que vous alliez d’un côté ou de l’autre! Et Joyeuses Pâques!

Ce fut un drôle d’Halloween…

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Il faisait un peu froid mais le soleil ajoutait un surcroît de chaleur aux âmes vibrantes de plaisirs anticipés qui n’avaient rien à cirer d’attendre la noirceur. N’empêche qu’il fallait bien craindre d’en être privés pour réaliser l’importance de l’Halloween! La fameuse pandémie en a certes découragé plusieurs à donner des bonbons aux petits monstres mais n’empêche qu’ils ont été nombreux à faire en sorte que l’expérience plus « limitative » de distribution de sucreries demeure. Chapeau à tous ceux qui ont patenté, inventé, bizouné des systèmes de distribution de bonbons qui respectent les principes sanitaires de distanciation. Perso, j’ai vu quand même pas mal de citrouilles utilisées pour décorer. J’ose imaginer qu’elles sont de moins en moins gaspillées, qu’on reconnaît enfin tout ce qu’elles ont à donner.

De l’art populaire éphémère

Toute cette créativité m’a stimulée. J’ai donc décidé qu’était venu le moment de cuire mon unique citrouille (qui m’a été offerte par ma marraine, incroyable mais vrai!!!). Ajoutons comme motivation la présence d’un prince déchu mais charmant, prêt à ouvrir la courge orangée (capsulite à l’épaule oblige)…

Le prince déchu mais charmant en pleine action

Saviez-vous que la purée de citrouille est un ingrédient magique pour réaliser des gaufres délicieuses et hyper moelleuses? C’est pas des farces. D’ailleurs, il me suffit d’en manger pour être transportée en plein bal, tourbillonnant dans mes plus beaux atours dont ces fameux souliers de vair. Ok j’exagère, j’opte pour le pyjama et la robe de chambre et ce, dans le confort de mon foyer quelque peu confiné. Pour ce qui est des tourbillons, je vous laisse imaginer… Mais je vous dis, pour un ensorcellement total, servez avec du sirop d’érable que vous aurez pris la peine de réchauffer. Oh la la…

Fidèle à ma manie, je n’ai pas manqué de faire des variantes à ma recette originale (https://macitrouillebienaimee.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=983&action=edit) et je vous invite à faire de même. J’ai donc remplacé la farine à pain « ordinaire » par la même quantité de farines plus riches en fibres (et bio): la farine à pain au blé entier (La Milanaise) – un produit local, à laquelle j’ai mélangé dans différentes proportions de la farine d’épeautre à grains entiers (La Milanaise). Autre changement, j’ai aussi remplacé le beurre noisette par de l’huile canola extra vierge. Parce que c’est bon et c’est plus simple. Bref, vous pourriez doubler la quantité de cannelle si vous en raffolez ou remplacer le lait par un lait végétal tel que lait de cajou ou lait de coco si ça vous chante. L’idée, c’est d’utiliser ce qu’il y a sous la main et de vous gâter! Oups, j’allais oublier, aussi bien doubler la recette tant qu’à sortir le gaufrier. Ce serait d’ailleurs horrible d’en manquer! Et s’il en reste, on pourra toujours les congeler… pour d’autres frissons à venir !

Aussi bien doubler la recette…



La citrouille au temps du corona

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En ces jours de pandémie où plusieurs aînés vivent la terreur et qu’on se demande comment on en est venu collectivement à les traiter ainsi, j’aimerais à ma manière leur rendre hommage en partageant cette simple recette de soupe aux pois. J’y ai mis de la citrouille parce que j’en ai abondamment dans mon congélo mais ce n’est pas indispensable. L’idée, c’est de vous inviter à cuisiner des recettes qui viennent de vos parents, de vos ancêtres et qui vous font vous connecter à eux (à défaut de pouvoir les serrer dans vos bras).

À part l’esprit de cette recette, j’ai hérité de ma mère son sens de la débrouillardise et de l’économie de la nourriture, sa créativité et sa gourmandise. J’ai donc tout naturellement pensé à récupérer le bouillon issu de la cuisson du jambon de Pâques (livré à la maison par Gaspor), dont il n’était pas question de perdre une goutte. Puis j’ai eu l’idée de ma recette déjà publiée de soupe aux pois cassés avec de la citrouille. Après tout, on est en avril, il fait encore froid et j’ai besoin plus que jamais de mets à la fois nourrissants et réconfortants.

Pour la recette, cliquer sur la photo.

Une visite dans les méandres de mon garde-manger a montré que je n’avais que des pois entiers. Qu’à cela ne tienne, je n’ai eu qu’à les laisser tremper pendant une nuit. Pas d’oignons jaunes! Pas grave, je me suis arrangée avec un oignon rouge. Ais-je besoin de rajouter qu’à part les pois jaunes, je n’ai mesuré aucun ingrédient? La débrouille, le système D, quoi! Même s’il fut une époque on nous appelait les French pea soup de manière méprisante, je suis fière de mon héritage. Avec lui, dans mes gestes et mes pensées, il me fait vibrer et me fait sentir reliée à mes racines. Et par le fait même, au monde.

À tous les aînés du Québec, ainsi qu’à tous les producteurs du secteur agroalimentaire québécois qui nous fournissent de si bons aliments locaux, j’offre ma gratitude. À tous les Québécois et toutes les Québécoises, et au monde entier, je nous souhaite des jours meilleurs.

Le monte-charge bien pratique de Madame Citrouille, qui la réunit avec son papa de 87 ans vivant au-dessus de chez elle.

 

 

Heureuse, joyeuse et délicieuse nouvelle année!

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Que l’année 2020 soit remplie d’amour, d’amitié, d’inspiration, de joie, de solidarité, d’énergie, de courage et bien sûr de délices citrouillesques.

Tant qu’à moi, une chose est sûre, je vais continuer à partager des recettes citrouillesques inédites car essayer de nouvelles applications culinaires avec mes cucurbitacées bien-aimées m’excite encore ET en plus, vous êtes toujours au rendez-vous. J’en profite d’ailleurs pour vous dire merci de me suivre!

Lorsque je fais un bilan de cette année qui s’achève, je suis optimiste pour le sort des citrouilles car de plus en plus de gens sont préoccupés quant à l’avenir de notre planète et ceci passe par la réduction du gaspillage alimentaire. La présence grandissante de recettes à la citrouille dans les médias sociaux et conventionnels et ce, pas seulement pendant la période d’Halloween a de quoi encourager même s’il reste beaucoup à faire. Notamment, j’ai pu voir dernièrement cette appétissante recette de Pain de Noël à la citrouille (Annie Ferland – Science & Fourchette) dans Châtelaine. Yé! Enfin, on élargit la période socialement acceptable où on peut consommer de la citrouille, ça devrait aider sa cause.

Finalement, c’est avec joie, fierté et un brin de nostalgie que je vous partage cette recette de biscuits roulés à la citrouille et aux dattes. J’adore ces biscuits qui sont une adaptation citrouillesque d’une recette familiale de biscuits roulés aux dattes. De plus, la purée de citrouille utilisée pour faire ces biscuits-nouvelle génération vient de petites citrouilles Jack-Be-Little sauvées du gaspillage qui m’ont été données par mon amie Guylaine, qui soutient très concrètement la cause citrouillesque [elle offre à l’année, à son café Le Placottoir, des lattés parfumés avec mes sirops concoctés à partir de citrouilles rescapées].

 

 

En passant, Guylaine Bombardier, pour la nommer, a largement contribué à la recherche pour livre « La transition, c’est maintenant » de Laure Waridel. Elle me l’a offert avec cette dédicace:

Ma chère Louise,

S’il y a quelqu’une qui, par son art de vivre et sa douce énergie nourrit la transition vers un monde meilleur, c’est bien toi! Voici une lecture pour t’inspirer à continuer!

Et bien l’année de Madame Citrouille se termine sur une note d’espoir. Bienvenue à toi 2020! Puisses-tu nous porter vers une transition toute en douceur, de plus en plus en cohérence avec nos valeurs.

 

 

Vive le temps des Fêtes…

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… en compagnie des citrouilles!

Sérieux, cette année, j’éprouve un malin plaisir à donner une touche citrouillesque à mes recettes traditionnelles de Noël et chaque fois, c’est un succès. Je me demande bien pourquoi je n’y avais pas pensé avant. J’avais déjà tâté le terrain dans le royaume des desserts comme avec mes fabuleux beignes à l’anis mais là cette année je me suis laissée aller aussi dans le monde du salé. J’ai parti le bal avec une tourtière au porc et à la dinde (pas de boeuf, histoire de laisser faire pour la viande la plus énergivore). Verdict: ce fût absolument délicieux, la viande était tendre, moelleuse et mes convives en ont redemandé. Qu’est-ce qu’une hôtesse peut demander de plus? En plus, il faut dire que mes invités avaient du chutney épicé pomme-citrouille pour accompagner ma toute dernière création, en plus de betteraves marinées, de ketchup vert (Merci Aline!) et de rapinis pour une touche légère d’amertume.

Autre recette mise à l’épreuve: la farce de la dinde. Encore une fois, c’était très simple à réaliser. J’ai simplement remplacé le liquide habituel (du bouillon dans mon cas) par la même quantité de purée de citrouille maison. J’ai fait revenir dans du beurre un oignon, du céleri, des chanterelles puis ajouté les abattis [sauf le cou que j’ai mis de côté pour un bouillon], coupés finement (pas question de les gaspiller) que j’ai fait cuire à peine. J’ai ajouté le tout à un mélange des cubes de pain, d’abricots séchés, un oeuf battu, de la sauge, du sel et du poivre et une tasse de purée de citrouille. Puis j’ai en farci ma dinde. Au repas, on est pratiquement passés au travers, une première!

Bref, je vous souhaite de joyeuses et délicieuses Fêtes. Profitez-en pour vous gâter. N’hésitez pas à faire des recettes à la citrouille, après tout, elles conviennent parfaitement à notre goût dans cette période pour des mets épicés et relevés. Allez-y avec un pain éclair style cake à la citrouille, des gaufres ou des pancakes véganes pour le brunch. Ou mieux encore, lâchez-vous lousse en improvisant vos propres recettes citrouillesques. Amusez-vous!

Chose promise…

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J’ai grandi dans une famille où chaque repas se terminait immanquablement par une note sucrée. On mangeait du dessert deux fois par jour et je ne compte même pas les petits déjeuners où l’on tartinait de la confiture ou du caramel sur nos toasts. À l’époque, ma mère cuisinait tartes, gâteaux, biscuits, beignes, etc. et quelquefois, elle s’en remettait aux boîtes de Jell-O ou de pouding au butterscotch pour satisfaire nos papilles avides de leur dose de saccharose. Mes habitudes alimentaires ont beaucoup changé depuis… je mange toujours des desserts mais moins souvent. Tout ça pour dire, que même si les desserts prennent moins de place dans ma vie, ils sont toujours importants pour moi. Ils me ramènent à des souvenirs d’enfance et me donnent une dose de réconfort. [Heureusement, à l’âge de 60 ans, j’ai appris à trouver du réconfort de d’autres façons].

Tel que promis, j’ai mis au point une nouvelle recette sur mon blogue. J’avais envie de pouding crémeux et j’avais de la purée de citrouille Winter luxury pie alors j’ai développé cette recette de pouding à la citrouille et au lait de coco.

Deux ingrédients qui vont si bien ensemble. À ma première tentative, j’ai parfumé le pouding en y infusant (et recyclant) le résidu d’épices de mon fameux sirop à la citrouille et aux épices. C’était délicieux mais on a pas toujours un résidu d’épices sous la main alors j’ai fait un autre essai avec tout plein de bonnes épices et là j’ai trouvé que c’était trop. C’est vraiment un art que de doser les épices avec la citrouille et même après toutes ces années à cuisiner ma cucurbitacée bien-aimée, je ne réussis pas forcément du premier coup. Heureusement, je suis arrivée à un résultat exquis à ma troisième expérimentation avec une dose limitée de cannelle et pas n’importe laquelle, la vraie, celle qu’on appelle aussi « cannelle de Ceylan ». Elle contient des arômes plus complexes et moins agressifs que la casse qu’on appelle à tort de la cannelle.

Cannelle de Ceylan vendue au magasin en vrac près de chez moi

Et pour ajouter un peu de rondeur, j’y ai mis une toute petite touche de vanille de Bourbon… voilà qu’en plus ça goûte presque le caramel. Trop bon, je me demande même si je ne préfère pas ce pouding quand il est encore tiède plutôt que refroidi. Vous avez une préférence? Pour ma part, j’ai déjà en tête quelques variantes comme utiliser la prochaine fois du lait de coco léger et pourquoi pas simplement du lait… dans ce dernier cas, je ne manquerai pas d’ajouter un peu de beurre…à suivre!

Retour au bercail !

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«La vraie nouveauté naît toujours dans le retour aux sources.» – Edgar Morin

Après des semaines de rénos à n’en plus finir, me revoilà dans ma cuisine à faire ce que j’adore, c’est-à-dire, cuisiner avec de la citrouille. J’aime par dessus tout développer de nouvelles recettes, mais, histoire de me réchauffer et faire plaisir à une amie, j’ai choisi de partir ma saison en faisant mes bons « vieux » scones à la citrouille. Dans la recette originale, j’ajoute des canneberges mais cette fois-ci, j’ai fait honneur à un petit fruit sauvage qui s’en rapproche et qui s’appelle l’airelle vigne d’Ida. [Mon père, qui a 86 ans, m’en a cueilli plein en Gaspésie. Je sais, j’ai beaucoup de chance…]. Faute de farine de blé entier à portée de main, j’ai aussi remplacé cet ingrédient par de la farine de sarrasin… un ingrédient qu’on gagne d’ailleurs à intégrer davantage dans notre alimentation.

Airelle vigne d’Ida

Retrouvailles

Quel bonheur ce fut de mettre littéralement les mains à la pâte même si ce fut bref puisque j’utilise le robot culinaire! Et dire que j’avais oublié l’odeur envoutante qui se dégage pendant la cuisson de pâtisseries… Mais surtout je me demande comment j’ai pu me passer si longtemps de ce petit délice à la croûte parfaite et aux sublimes parfums de cannelle, de zeste d’orange et de gingembre confit ? Mystère! J’ai tout de même survécu mais une chose est sûre c’est que mes prochains petits déjeuners vont prendre une belle tournure.

La suite

Enfin, me revoilà avec des tonnes d’idées de recettes à essayer dont des citrouilles farcies de PVT (ou protéines végétales texturisées, un substitut à la viande hachée), des beignes au four et une crème-pouding à la citrouille et lait de coco. J’ai bien hâte de vous les partager. En attendant, je vous invite à cuisiner vous aussi la citrouille, et c’est pas les recettes qui manquent et à ne pas vous gêner pour faire des modifications en fonction des ingrédients que vous avez sous la main; c’est une façon pas compliquée de réduire le gaspillage alimentaire. Bonne popote!

PS Au sujet du gaspillage

Quelques-unes d’entre vous m’ont récemment demandé si on pouvait récupérer une citrouille qui a gelé dehors. Ma réponse est oui, si la citrouille est intacte. Il ne faut toutefois pas s’attendre à obtenir la même texture qu’une citrouille fraîche. Donc, oubliez les beaux petits cubes pour faire de la confiture. N’empêche que transformée en purée, on y voit que du feu. Je recommande toutefois de ne pas attendre qu’il y ait des épisodes de gel-dégel qui pourraient affecter plus sérieusement la citrouille. Et comme pour une citrouille fraîche, on doit bien nettoyer sa peau avant de la couper.

 

 

La citrouille au goût du jour

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Bonjour chers amoureux et amoureuses des citrouilles (ou en voie de le devenir…). Pour ma part, je suis heureuse d’être de retour pour une autre année dans la peau de Madame Citrouille! J’espère que je vous donnerai envie d’élargir et de partager vos expériences citrouillesques.

On associe souvent la citrouille à des mets qui réchauffent, qui réconfortent. Ça tombe bien, la récolte de notre chère cucurbitacée coïncide avec l’arrivée du temps frisquet. Potages bien crémeux, mijotés qui embaument, biscuits épicés… il n’y a pas de limites!

Mais voilà qu’en septembre, il se trouve encore des journées bien chaudes où l’on a davantage envie de fraîcheur et de légèreté. Qu’à cela ne tienne, la citrouille a sa place même en ces occasions… Je vous ai déjà proposé dans le passé un Sorbet à la citrouille et aux épices chaï mais cette année, pour un effet tout aussi rafraîchissant, et moins sucré, je vous recommande ma recette de Purée de pêches, argouses* et citrouille. J’ai simplement ajouté de la purée de citrouille (de l’an passé**) à la recette originale de Purée de pêches et argouses de mon livre Sous le charme des petits fruits. Je n’en reviens toujours pas à quel point le trio pêches – baies d’argousier – citrouille est harmonieux. Le goût est vraiment exquis et confirme que le choix d’ingrédients de même couleur est souvent un gage de réussite. La citrouille joue bien son rôle d’actrice de soutien et laisse la place aux parfums uniques des pêches et des argouses. C’est frais, c’est léger, c’est wow!

Sur ce, je nous souhaite encore de très belles journées ensoleillées!

 

*L’argouse, petit fruit originaire d’Europe et d’Asie, se cultive au Québec. Plus ou moins acide selon les variétés, la baie d’argousier a des arômes qui rappellent ceux du fruit de la passion. Avec des qualités nutritives exceptionnelles (par exemple, 125 ml ou 1/2 tasse d’argouses contient jusqu’à 30 fois plus de vitamine C qu’une orange), la petite baie couleur orange se récolte de mi-juillet à début octobre, selon les cultivars, les régions et la météo. On peut s’en procurer en faisant de l’autocueillette ou les acheter congelées dans certains magasins spécialisés. Pour plus d’informations, consulter le site de l’Association des producteurs d’argousier du Québec.

**La purée de citrouille, ça se conserve jusqu’à 12 mois au congélo!

 

 

 

 

Flocons de neigisons la citrouille!

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Comme le dit si bien le chef Jean Soulard dans son plus récent livre*, il faut aider la citrouille à sortir de son carcan. Faut dire qu’il n’y va pas de main morte en proposant une recette de Crème de citrouille aux épices parfumée avec nul autre que du cannabis!

Quant à moi, « désencarcaner » la citrouille c’est entre autres la consommer à d’autres moments qu’à l’automne. À l’heure où on réalise l’importance de manger local, avouez qu’avoir de la purée de citrouille congelée sous la main en hiver et au printemps n’est pas du tout incongru. Et ça ajoute de la variété au menu.

En cette période des Fêtes et de flocons de neige, plusieurs mets traditionnels pourraient être revisités en y ajoutant de ma courge bien-aimée. Pensons à cette purée de pomme de terre qui accompagnera la dinde, pourquoi ne pas la oumpher en y ajoutant de la purée de citrouille et de l’ail confit ? Et si on citrouillait aussi la recette familliale de carrés aux dattes ? Ou bedon si on s’amusait à faire les beignes à l’anis les plus tendres que je connaisse ? À moins de concocter un dessert (ou trou normand) plus léger comme le sorbet à la citrouille et épices chaï ?

Vous avez d’autres idées gourmandes et festives pour flocons de neigiser la citrouille?   Allez-y, partagez-les!


* Le cannabis en cuisine… ce n’est pas comme du basilic! (Flammarion)

 

 

 

Douce transition

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On parle de la nécessité d’une transition dans nos façons de consommer pour sauver notre planète et on peut difficilement être contre ça. Outre reviser nos façons de nous véhiculer, pour contrer les effets des gaz à effet de serre, la réduction du gaspillage alimentaire et de notre consommation de viande sont incontournables.

Même si je suis consciente que la production de produits animaux est plus coûteuse environnementalement parlant, je ne suis pas (encore?) passée du côté du végétalisme, je suis ce qu’on appelle une flexitarienne (ou semi-végétarienne). Je limite le plus possible ma consommation de viande mais je mange encore des oeufs et des produits laitiers (si possible, bios). Un de mes desserts favoris est d’ailleurs la crème brûlée. J’adoooore! Quel plaisir de faire craquer la croûte de caramel brûlé et de savourer le goût et l’onctuosité de la crème riche et savamment parfumée. La recette de crème brûlée dans des mini-citrouilles n’est pas là sur ce blogue par hasard!

Mais voilà, dans ma démarche citoyenne, j’ai eu l’idée de développer une recette de crème brûlée en m’inspirant d’une garniture de tarte à la citrouille végane gentiment partagée par Annie Martineau (elle travaille pour les épiceries écologiques- zéro déchet Loco). Franchement, les résultats ont surpassé mes attentes, et j’ai bien l’intention de récidiver, d’autant plus qu’elle est tellement plus simple à réaliser que le dessert classique. Je ne dis pas que je ne mangerai plus jamais de ma vie de « vraies » crèmes brûlées, mais la version originale a dorénavant une sérieuse compétitrice… (En passant, s’il vous reste des mini-citrouilles de l’Halloween, n’hésitez pas deux secondes à les utilisez en guise de ramequins!)

Bonjour tout le monde!

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À l’action!

Même si de plus en plus de gens sont sensibilisés au gaspillage des citrouilles, il reste beaucoup à faire. Encore cette année, j’ai ramassé plusieurs citrouilles sur le trottoir prêtes à être jetées au compost, ou pire, aux ordures. Heureusement, plusieurs initiatives citoyennes se développent et font naître l’espoir. Et plus globalement, je salue le lancement du « Pacte pour la transition » (non-partisan) pour lutter contre les changements climatiques.  Parmi les engagements qu’on nous invite à prendre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, il y a celui de réduire la production de déchets et le gaspillage sous toutes ses formes. Il y aura d’ailleurs pour marquer le coup, une marche (La planète s’invite au Parlement), dans plusieurs régions du Québec, samedi qui s’en vient. Si comme moi vous ne voulez pas la rater et partir la journée de bonne humeur, je vous invite à essayer ma nouvelle création citrouillesque…

– Louise Gagnon, alias Madame Citrouille



Des pancakes pour tout le monde!

Grâce au pouvoir liant de la citrouille et des graines de lin, pas besoin d’œufs pour concocter ces délicieuses et moelleuses pancakes. Comme elles sont aussi faites à partir de lait soya, elles peuvent donc convenir aux personnes véganes ainsi qu’à celles qui ont des allergies ou intolérances aux oeufs et/ou au lait ou lactose. Et ceux ou celles qui sont ni un ni l’autre n’auront pas à se plaindre, loin de là!

Pancakes véganes à la citrouille et aux épices

  • Portions: environ 12 petites pancakes
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Préparation: 15 minutes
Attente: 25 minutes
Cuisson: environ 20 minutes

INGRÉDIENTS

  • 15 ml (1 c. à soupe) de graines de lin
  • 180 ml (180 g ou 3/4 tasse) de purée de citrouille maison
  • 15 ml (1 c. à soupe) d’eau
  • 180 ml (¾ tasse) de lait de soya à la vanille
  • 3,5 ml (¾ c. à thé) de vinaigre de cidre
  • 30 ml (2 c. à soupe) d’huile + extra pour la cuisson
  • 30 ml (2 c. à soupe) de sirop érable
  • 60 g ou 125 ml (1/2 tasse) de farine d’épeautre à grains entiers
  • 60 g ou 125 ml (½ tasse) de farine à pain ou farine tout usage non blanchie
  • 10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte
  • 1 ml ( ¼ c. à thé) de soda à pate
  • 1 ml (¼ c. à thé) de sel
  • 2,5 ml (½ c. à thé) de cannelle moulue
  • 0,5 ml (1/8 c. à thé) de gingembre moulu
  • 1 pincée de muscade moulue

    PRÉPARATION
  1. Moudre les graines de lin et les incorporer à la purée de citrouille avec l’eau. Laisser reposer 15 minutes.
  2. Dans un bol, mélanger le lait de soya avec le vinaigre de cidre. Laisser reposer 10 minutes. Incorporer l’huile et le sirop d’érable.
  3. Dans un grand bol, mélanger les farines, la poudre à pâte, le soda à pâte, le sel et les épices. Faire un puits et verser la préparation de purée de citrouille et la préparation de lait de soya. Fouetter jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Laisser reposer 5 minutes.
  4. Faire chauffer une poêle antiadhésive à feu moyen à doux. Lorsque la poêle est chaude, la huiler et verser 60 ml (1/4 tasse) de pâte par pancakes. (Ça peut aller à 3 pancakes par poêlée). Étaler légèrement avec le dos d’une cuillère. Cuire les pancakes environ 2 minutes d’un côté, soit jusqu’à ce que des bulles apparaissent puis retourner et cuire encore environ 2 minutes. Ajuster la chaleur du feu au besoin pour donner à la pâte le temps de cuire avant qu’elle ne dore trop vite.
  5. Conserver les pancakes au chaud le temps de toutes les faire ou les servir au fur et à mesure.
  6. Garnir avec des noix de Grenoble concassées et de la confiture de citrouille, du sirop à la citrouille et aux épices ou du sirop d’érable.