Citrouille, charge mentale et pleine conscience

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Pour plusieurs personnes, même parmi les mieux intentionnées, aux lendemains de l’Halloween, les citrouilles ayant servi de décoration équivalent à un surcroît de poids sur leurs épaules. Malheureusement. C’est triste pour les personnes qui souffrent d’une charge mentale excessive. Et aussi pour les citrouilles, qui risquent d’être abandonnées et se joindre à d’affreuses statistiques. Bien sûr, pour citer Éric L’Enverdeur – Tu vas pas jeter ça, « la citrouille la plus facile à gérer est celle qu’on n’achète pas ». Et je renchéris en disant qu’une Halloween sans citrouille peut être parfaitement festif. S’il est trop tard à cette date pour retourner en arrière, retenons l’idée pour l’an prochain, sans culpabilité. Mais là, disons qu’au départ les intentions étaient de cuisiner la citrouille et puis, trop c’est trop; le sentiment de lourdeur est tel que c’est votre peau que vous voulez d’abord sauver. Eh bien premièrement sachez que je suis sensible à votre désarroi. Je vous invite bien sûr à demander de l’aide (ou de donner votre citrouille à quelqu’un qui va l’apprécier), histoire de partager la charge, mais surtout à prendre soin de vous. Soit dit en passant, au sujet de la « pauvre » Cendrillon, je souhaite qu’on se défasse une fois pour toutes du rôle de servante accolé aux femmes et l’idée qu’il faille un prince charmant pour nous en délivrer. Et si on reconnaissait enfin notre pouvoir? Dans un autre ordre d’idée, j’ai envie de vous proposer quelque chose qui change de la routine et qui s’approche d’un rituel de pleine conscience appliqué à la citrouille (même si je ne me prétends pas spécialiste) pour transformer ce qui a l’allure d’une corvée en une expérience de connection avec vous-même (et peut-être d’autres personnes) et qui a le potentiel d’être libérateur. La voici:

1) Respirez bien

2) Faites monter en vous la gratitude. Prenez le temps de reconnaître ce que la citrouille a parcouru comme chemin, dans le temps et dans l’espace, pour se rendre à vous; de la graine qui est le produit de milliers d’années de sélection humaine (d’abord par les peuples autochtones) à sa mise en terre par un producteur local jusqu’à sa récolte et à sa livraison en passant par la contribution du soleil, des insectes pollinisateurs, de la pluie, etc. Concentrez-vous aussi sur ce que la citrouille vous a apporté de positif en tant que de décoration (beauté, surprise, créativité, joie, amusement, etc.) et ce qu’elle a encore à offrir en tant qu’aliment [(source de plaisirs gustatifs, source d’énergie, d’éléments nutritifs, de couleur, de moelleux, de passe-partout, de substitut (œufs, sucre et/ou gras), etc,] et connectez-vous à elle avec ce sentiment de gratitude.

3) Prenez le temps de ressentir la façon dont la citrouille stimule vos sens à toutes les étapes de sa préparation. Par rapport à son poids, sa forme, sa couleur, sa texture à l’extérieur, à l’intérieur, sa dureté, sa capacité percussive, son odeur… Sans jugement. Est-ce facile ou difficile pour vous de la couper? Avez-vous un bon couteau du chef pour y arriver? Avez-vous la force suffisante pour couper la citrouille crue? [Si la réponse est non, sachez que ce n’est pas obligé de la couper ni de la peler pour procéder à sa cuisson. Je dis ça en passant au cas où ça pourrait vous soulager d’un poids. Vous pouvez tout simplement la mettre au four entière, avec son pédoncule et la cuire jusqu’à tendreté à 180 C (375 F)]. Une fois que la citrouille a exposé sa chair et ses graines, quelles sont vos sensations, visuelles, tactiles et gustatives? C’est sec? Mouillé? Gluant? Collant? Sucré? Jusqu’à quel point? Parfumé? Amer? Seriez-vous du genre à apprécier une tonne d’épices avec ou préféreriez-vous plus de subtilité? Etc., etc.

Et c’est ici que je vais vous laisser adapter cette formule (qui n’a rien de magique) à vos goûts et à vos besoins en espérant que vous ne verrez plus votre citrouille comme un poids de trop sur vos épaules mais comme un aliment complice de votre bien-être. Pour des idées de recettes et autres trucs pour poursuivre l’aventure de manière savoureuse,  je vous invite à vous promener sur mon site pour y puiser de l’inspiration. Vous y trouverez d’ailleurs la façon que je juge la plus simple pour conserver votre citrouille (en la congelant sous forme de purée) pour l’utiliser plus tard, dans des temps plus sereins. J’ai aussi développé une foule de recettes pour utiliser vos provisions de purée… c’est sûr qu’il y a quelque chose pour vous. Sinon, faites-moi part de ce qui, à votre avis, manque. Enfin, je vous souhaite une très Joyeuse Halloween … et une tout aussi agréable post-Halloween!

Solidairement et citrouillesquement vôtre,

Louise Gagnon, alias Madame Citrouille

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Ce fut un drôle d’Halloween…

accueil

Il faisait un peu froid mais le soleil ajoutait un surcroît de chaleur aux âmes vibrantes de plaisirs anticipés qui n’avaient rien à cirer d’attendre la noirceur. N’empêche qu’il fallait bien craindre d’en être privés pour réaliser l’importance de l’Halloween! La fameuse pandémie en a certes découragé plusieurs à donner des bonbons aux petits monstres mais n’empêche qu’ils ont été nombreux à faire en sorte que l’expérience plus « limitative » de distribution de sucreries demeure. Chapeau à tous ceux qui ont patenté, inventé, bizouné des systèmes de distribution de bonbons qui respectent les principes sanitaires de distanciation. Perso, j’ai vu quand même pas mal de citrouilles utilisées pour décorer. J’ose imaginer qu’elles sont de moins en moins gaspillées, qu’on reconnaît enfin tout ce qu’elles ont à donner.

De l’art populaire éphémère

Toute cette créativité m’a stimulée. J’ai donc décidé qu’était venu le moment de cuire mon unique citrouille (qui m’a été offerte par ma marraine, incroyable mais vrai!!!). Ajoutons comme motivation la présence d’un prince déchu mais charmant, prêt à ouvrir la courge orangée (capsulite à l’épaule oblige)…

Le prince déchu mais charmant en pleine action

Saviez-vous que la purée de citrouille est un ingrédient magique pour réaliser des gaufres délicieuses et hyper moelleuses? C’est pas des farces. D’ailleurs, il me suffit d’en manger pour être transportée en plein bal, tourbillonnant dans mes plus beaux atours dont ces fameux souliers de vair. Ok j’exagère, j’opte pour le pyjama et la robe de chambre et ce, dans le confort de mon foyer quelque peu confiné. Pour ce qui est des tourbillons, je vous laisse imaginer… Mais je vous dis, pour un ensorcellement total, servez avec du sirop d’érable que vous aurez pris la peine de réchauffer. Oh la la…

Fidèle à ma manie, je n’ai pas manqué de faire des variantes à ma recette originale (https://macitrouillebienaimee.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=983&action=edit) et je vous invite à faire de même. J’ai donc remplacé la farine à pain « ordinaire » par la même quantité de farines plus riches en fibres (et bio): la farine à pain au blé entier (La Milanaise) – un produit local, à laquelle j’ai mélangé dans différentes proportions de la farine d’épeautre à grains entiers (La Milanaise). Autre changement, j’ai aussi remplacé le beurre noisette par de l’huile canola extra vierge. Parce que c’est bon et c’est plus simple. Bref, vous pourriez doubler la quantité de cannelle si vous en raffolez ou remplacer le lait par un lait végétal tel que lait de cajou ou lait de coco si ça vous chante. L’idée, c’est d’utiliser ce qu’il y a sous la main et de vous gâter! Oups, j’allais oublier, aussi bien doubler la recette tant qu’à sortir le gaufrier. Ce serait d’ailleurs horrible d’en manquer! Et s’il en reste, on pourra toujours les congeler… pour d’autres frissons à venir !

Aussi bien doubler la recette…