De la citrouille pour Pâques? Absolument!

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Profitant d’une des dernières journées où le thermomètre osait aller sous zéro, j’ai fait le ménage de mon congélateur et entreposé pendant ce temps les aliments gelés à l’extérieur sur mon balcon. Force fut de constater qu’il me restait encore pas mal de purée de citrouille. Combattre le gaspillage c’est aussi ça, faire l’inventaire de ce qu’on a et l’utiliser à temps. En faisant aller ma machine à inspirations, je n’avais qu’une seule envie, donner un coup de baguette magique aux brioches du Carême traditionnelles. Appelées hotcross buns chez nos amis ou voisins anglophones, c’est une tradition chez plusieurs familles québécoises d’en manger pendant la période qui précède Pâques. (Les plus vieux se rappelleront peut-être le temps où on en vendait chez Steinberg). Peu sucrées, elles sont souvent parsemées de raisins secs, de zeste d’agrumes et d’épices comme la cannelle. Elles sont divines encore tièdes après leur sortie du four ou, le lendemain, tranchées et rôties au grille-pain puis tartinées de beurre … Bref, même si elles sont dites de Carême, on est loin de penser quand on s’en délecte au jeûne ou quelqu’autre cruelle restriction de cet acabit.

Pour ma recette de brioches du Carême à la citrouille, je me suis inspiré de la recette « traditionnelle » sans citrouille de La petite bette (celle avec de la levure) en remplaçant en grande partie le lait par de la purée de citrouille maison et en ajoutant du gingembre confit.

J’ai fait tremper des raisins de Corinthe dans du rhum, mais ça aurait pu être un autre liquide sans alcool comme de l’eau vanillée par exemple. L’usage d’un robot muni d’un crochet ou autre accessoire pour pétrir la pâte est fortement recommandé mais à la lumière de mon expérience minimaliste, ce n’est pas indispensable. Tout comme pour toutes les autres recettes de ma section Boulange. C’est plus de jus de bras, j’en conviens. Mais outre faire de l’exercice, ça permet de bien sentir la texture de la pâte et apprivoiser pour ainsi dire la bête. Quant à la cuisson, je me suis fait conseiller par Christina Blais, qui en connaît un bout sur la boulange et la chimie alimentaire. La température de cuisson des brioches doit être plus basse que si on cuit du pain en cocotte. Je dois aussi à mon ancienne superviseur à la maîtrise en nutrition de m’avoir inspiré et encouragé à oser la boulange au levain. À ce propos, elle et moi nous préférons malgré tout les brioches à la levure plutôt qu’au levain. Mais c’est une question de goût, et pour l’avoir tentée, la version au levain de La petite bette est parfaite. Assurez-vous toutefois d’avoir un levain pas très acide, le plus fraîchement nourri possible. Faites-moi part de vos tentatives si jamais vous allez de ce côté avec de la citrouille. En fait, que vous alliez d’un côté ou de l’autre! Et Joyeuses Pâques!

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Ce fut un drôle d’Halloween…

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Il faisait un peu froid mais le soleil ajoutait un surcroît de chaleur aux âmes vibrantes de plaisirs anticipés qui n’avaient rien à cirer d’attendre la noirceur. N’empêche qu’il fallait bien craindre d’en être privés pour réaliser l’importance de l’Halloween! La fameuse pandémie en a certes découragé plusieurs à donner des bonbons aux petits monstres mais n’empêche qu’ils ont été nombreux à faire en sorte que l’expérience plus « limitative » de distribution de sucreries demeure. Chapeau à tous ceux qui ont patenté, inventé, bizouné des systèmes de distribution de bonbons qui respectent les principes sanitaires de distanciation. Perso, j’ai vu quand même pas mal de citrouilles utilisées pour décorer. J’ose imaginer qu’elles sont de moins en moins gaspillées, qu’on reconnaît enfin tout ce qu’elles ont à donner.

De l’art populaire éphémère

Toute cette créativité m’a stimulée. J’ai donc décidé qu’était venu le moment de cuire mon unique citrouille (qui m’a été offerte par ma marraine, incroyable mais vrai!!!). Ajoutons comme motivation la présence d’un prince déchu mais charmant, prêt à ouvrir la courge orangée (capsulite à l’épaule oblige)…

Le prince déchu mais charmant en pleine action

Saviez-vous que la purée de citrouille est un ingrédient magique pour réaliser des gaufres délicieuses et hyper moelleuses? C’est pas des farces. D’ailleurs, il me suffit d’en manger pour être transportée en plein bal, tourbillonnant dans mes plus beaux atours dont ces fameux souliers de vair. Ok j’exagère, j’opte pour le pyjama et la robe de chambre et ce, dans le confort de mon foyer quelque peu confiné. Pour ce qui est des tourbillons, je vous laisse imaginer… Mais je vous dis, pour un ensorcellement total, servez avec du sirop d’érable que vous aurez pris la peine de réchauffer. Oh la la…

Fidèle à ma manie, je n’ai pas manqué de faire des variantes à ma recette originale (https://macitrouillebienaimee.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=983&action=edit) et je vous invite à faire de même. J’ai donc remplacé la farine à pain « ordinaire » par la même quantité de farines plus riches en fibres (et bio): la farine à pain au blé entier (La Milanaise) – un produit local, à laquelle j’ai mélangé dans différentes proportions de la farine d’épeautre à grains entiers (La Milanaise). Autre changement, j’ai aussi remplacé le beurre noisette par de l’huile canola extra vierge. Parce que c’est bon et c’est plus simple. Bref, vous pourriez doubler la quantité de cannelle si vous en raffolez ou remplacer le lait par un lait végétal tel que lait de cajou ou lait de coco si ça vous chante. L’idée, c’est d’utiliser ce qu’il y a sous la main et de vous gâter! Oups, j’allais oublier, aussi bien doubler la recette tant qu’à sortir le gaufrier. Ce serait d’ailleurs horrible d’en manquer! Et s’il en reste, on pourra toujours les congeler… pour d’autres frissons à venir !

Aussi bien doubler la recette…